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Passer la voûte du diaphragme...

Dernière mise à jour : 25 août 2022


Nous abordons là une "frontière" entre le pôle respiratoire des poumons et celui du ventre. Le diaphragme est un muscle très puissant qui rythme notre respiration.

Le mot "diaphragme" a été emprunté au mot latin "separae" qui signifie "mettre à part pour faire naître" mot qui a donné aussi les mots "sevrer", "clôture", "palissade" ou bien "défense". On retrouve bien ici le sens de "frontière", d'une porte que le diaphragme(235) vient marqué par sa présence, comme un relais(235) vers autre chose.

Passer le diaphragme, c'est entrer dans un nouvel univers, dans une "nouvelle pièce du Temple de l'Homme"(1). Il s'agit dès lors, de "se mettre à part pour naître une troisième fois", après la naissance de chair et celle qui a permit d'élaborer le Moi.

Le diaphragme est une clôture qui "protège le Saint des Saints(964)", "le lieu où siège la divinité de l'Homme"(1), l'esprit pur(964). Il est situé à mi-chemin entre la voûte plantaire qui marque le début d'une humanisation et son achèvement (voûte plantée en terre), - "bien qu'encore à l'état de potentiel car la conscience n'est pas encore acquise"(1)- et la voûte cranienne reliée à la conscience cosmique(885), à l'inconscient collectif(885) de Jung. Cette coupole, nichée entre ces deux pôles, vient introduire le sujet à la conscience de l'âme, cette entité qui sert d'intermédiaire avec le Grand Esprit(591), car pour approcher "le Nom Ineffable de Dieu(591)", il est nécessaire de créer un lien dont l'âme est porteuse.

On passe alors du domaine de "l'AB, de l'ab-domen" au monde du Thorax - "axe de Thor(973)"- lieu où la conscience se fait de plus en plus précise, où elle peut y prendre sa source(973). Il est d'ailleurs "plus facile" de sentir la respiration ou le rythme cardiaque que le mouvement subtil des intestins ou les humeurs de la bile.

Le domaine de l'AB (l'abdomen) est celui de nos croyances, de nos peurs et des représentations que nous nous faisons du monde dans lequel nous évoluons, et le quitter c'est aller vers celui de l'expérimentation directe de la divinité en nous. Un bel enjeu (en-je) qui nécessite de devenir un héros, celui qui dépasse ses peurs pour devenir pleinement responsable et autonome et ainsi avancer sur le sentier(494) de son sacrement(494). Le diaphragme est cette frontière qu'il nous faut passer pour y accéder. On quitte alors l'espace du développement personnel et des croyances "religieuses" pour "devenir sensible aux forces de l'Esprit(777)"(1), celle qui participent à l'éveil de la conscience(777).

Au dessus du diaphragme on est dans l'espace de la respiration, de l'Inspir et de l'Expir, de cet échange subtil qui relie l'Être au grand tout, au pranà, et qui permet le travail subtil de l'artiste créateur que l'Homme doit devenir avec une oeuvre des plus grandiose s'il accepte de mourir seconde après seconde afin de servir l'Infini(163) en collaboration avec les anges(163)....On ne panse pas assez souvent à notre respiration, or savoir respirer est essentiel (pour vivre bien sûr...) mais aussi pour naître et devenir conscient de soi(1221) et bénéficier du soutien de(1221) l'infinie sagesse.

Le diaphragme s'appuie sur les viscères pour soutenir la respiration, c'est pourquoi il se doit d'être souple bien que bien souvent bloqué par nos états de stress et d'angoisses, démontrant bien souvent le besoin de solitude et de séparation d'avec son clan pour naître à soi-même. En passant cette barrière , l'homme en devenir se "met à part et quitte le monde de la vie sociale des viscères dans l'espoir de renaître, beaucoup plus tard dans l'amour du coeur"(1).

Beaucoup plus tard, car le monde du coeur et sa conscience n'est possible que si le sujet atteint une maturité pleine et entière. Le développement personnel précède forcément le développement impersonnel, "car l'homme en devenir, encore immature, ne le supporterait pas. Les forces du monde des mystères lui feraient perdre l'équilibre ce qui le mènerait soit à la folie soit à un fanatisme obsessionnel pour une idée ou un Dieu"(1).

Le diaphragme propose ainsi à l'homme d'inspirer et d'expirer rythmiquement, tranquillement, dans la conscience de son coeur pour que cela participe à la création pleine et entière de sa conscience, lui conférant ainsi le droit de recevoir de fortes inspirations en diminuant par la même son trop grand attachement à lui même.

Il s'agit alors d'harmoniser la relation du moi et du Soi afin d'aller vers le cerveau(839) (serve le haut) pour accéder à la perception directe du sacré au moment même où l'on "accepte de renoncer à servir le veau ....d'or"....pour servir le désir même de notre âme(839).

Les mots ou expressions de même couleur sont liés entre eux par le nombre qui les caractérise.

(1) Luc Bigé - Le parchemin magnifique - Opuscule IX p 205



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