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Samedi, le jour du Titan.....


Après avoir visité les différents jours de la semaine et les dieux qui y sont associés, le 6 ème jour apparaît avec le samedi, seul jour qui n'est pas lié à un dieu mais à un Titan, Saturne, Cronos pour les grecs. C'est le plus jeune des Titans, il émascula son père, Ouranos, le Ciel Etoilé. Ensuite il avala un à un les enfants qu'il eu avec Rhéa, ceci afin d'assurer sa royauté à jamais. Que vient-il nous enseigner le samedi ?

Rhéa, son épouse, réussit à cacher le dernier né de ses enfants, Zeus (Jupiter), afin d'éviter que son père ne le dévore. Zeus grandit vite et détrôna son père pour imposer au monde son modèle de civilisation. L'histoire générationnelle se répète aussi chez les Dieux !!!

Avoir avalé et gardé ses enfants dans son ventre fait que Cronos apparaît dans toutes les situations d'enfermement et de contrôle. Ses enfants, ses créations, son avenir sont retenus et "gisent sans joie dans l'obscurité, avec aucune possibilité d'échapper à leur prison physique, psychique, familiale voire spirituelle". Cela symbolise le fait de garder, de refouler et de renoncer à son futur. Les pays et civilisations qui emmurent et qui n'encouragent pas leurs "enfants" sont sous l'emprise du samedi empêchant la puissance vitale de s'exprimer. D'ailleurs, la valeur numérique de "Saturne" est 746, comme "oppressant", et "inflexible" et celle du mot "Cronos" est 363, comme "chambre noire" et "détenir". Cronos feint de croire qu'il contrôle tout autour de lui...Il détient dans une chambre noire ses propres enfants de manière inflexible. Cependant, la "sécurité" du ventre paternel ne dure qu'un temps, car un jour "les enfants désirent connaître la lumière, l'extérieur et les Dieux qui les appellent, de ce fait la sécurité et le confort deviennent des prisons étouffantes".

C'est grâce à une femme, que Cronos, un jour, vomit ses enfants, une Titanide du nom de Métis "prudence". Première épouse de Zeus à qui elle conseilla de faire vomir Cronos de ses frères et soeurs. La Titanide représente l'intuition féminine en parfaite adéquation car sensible à la nature des choses, " l'accoucheuse de potentialités" qui connait parfaitement le moment opportun pour qu'une nouvelle étape soit franchie.

Cronos, Saturne, rappelle au monde, en avalant ses enfants, que l'évolution est une question de digestion... digérer quoi ? Les expériences, les rencontres, les déboires pour accéder à une plus grande sagesse, intégrer par le retrait pour faire émerger, comme une nouvelle fécondation, une nouvelle conscience ...

En astrologie, Saturne est souvent appelé "le grand maléfique", car il est lié à la restriction, le manque, la contraction, la pesanteur, la cristallisation. Il tend à ralentir, à limiter, à rigidifier et à être dans l'excès de prudence. Peu enclin à la chaleur, il l'est pour la concentration ( comme le signe du Capricorne peut l'être... Saturne est maître de ce signe). Une des leçons de Saturne, est de savoir prendre conscience de son égoïsme et de le transmuter en désintéressement, en détachement, notamment par rapport à la matière. Il invite à revenir dans notre axe, à s'aligner avec le centre, se verticaliser ! Savoir où se situe Saturne dans notre thème astral est toujours source de grand enseignement ...

Nous pouvons nous arrêter un instant sur le nom hébreu (toujours fascinant l'hébreu !!!) pour approcher un peu plus encore la nature intrinsèque de Saturne et mieux cerner son enseignement. Son nom hébreu est donc "Shabataï" (shin-beth-tav-aleph-yod ) et dans son nom, on entend "shabbat" (shin-beth-tav), le samedi !!! Saturne est donc la planète du shabbat, un jour de retrait où l'on cesse toute activité afin de laisser la place à quelque chose de supérieur, à la lumière, au divin, peu importe comment nous le nommons. Il s'agit d'une intériorisation, d'une rencontre particulière .... ce qui nous confirme ce qui a été abordé au-dessus !!! Il s'agit du dépouillement pour l'essentiel (essence ciel), s'abstraire du superflu pour se tourner vers plus grand que soi. Si on permute les lettres du mot "shabbat", on a "beth-schin-tav", le mot boshet , "honte" dans son premier sens, qui est un sentiment de coupure avec soi-même. Quand on a honte, on se retire, on se cache et on rougit et ce rougissement est une réponse du corps, la peau (organe saturnien) réagit. Le rouge, c'est le feu, et là il s'agit du feu du dedans, le fluide sanguin fabriqué dans les os (Saturne) qui monte et fait rougir, symbole de la source ...Le deuxième sens du mot "boshet", c'est une situation de séparation avec l'idée de manque, du vide. Une des leçons de Saturne c'est cette experience de manque, de retrait, de solitude, du coup d'insécurité dans la pleine conscience de la séparation. Saturne c'est celui qui pose des limites afin d'atteindre une certaine maturité spirituelle.Et c'est ce à quoi il nous invite le samedi, à revenir dans notre axe dans une expérience de retrait "du monde" pour focaliser et densifier les qualités "des dieux" en nous et faire émerger puis incarner notre originalité. Il nous demande de revenir à l'intérieur de nous même, dans une féconde solitude, afin d'accéder à une certaine expérience du vertige et concocter en nous un nouveau Soi qui "brillera bientôt dans dans la lucide conscience du dimanche". (1)

(1) - Luc Bigé - Les jours de la semaine

(2) Raphaël Payeur - Les archétypes planétaires

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