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La Déesse de la beauté du vendredi


La fin de la semaine pointe son joli nez avec Aphrodite, la Déesse de la Beauté, Vénus pour les Romains et Ishtar pour les Mésopotamiens.

Avec elle, il s'agit de nous relier à l'amour, la grâce et à la beauté qui ouvre à la transcendence ainsi qu'à la force initiatique de la sexualité.

Nous connaissons bien la planète Vénus qui apparaît toujours la première dans le ciel du soir (toujours à l'ouest) et disparaît la dernière dans le ciel du matin (toujours à l'est) .

Il est à noter, que les positions successives de Vénus dans le ciel à chaque période synodique dessinent approximativement un pentagramme autour du Soleil, sur un cycle total de 8 ans (c'est-à-dire cinq périodes synodiques de Vénus). Elle est l'astre le plus brillant après le Soleil et la Lune et c'est elle que nous nommons l'étoile du Berger !

Que vient elle nous enseigner, nous transmettre et nous proposer, notamment le vendredi, le jour de la semaine qui lui est consacré ? Allons-y !

Nous l'avons dit, le vendredi est donc lié à Vénus (Romains), et il est intéressant dans un premier temps de regarder son nom hébreu afin de percevoir les enjeux que cette déesse/planète nous propose.

En hébreu, Vénus, c'est "nogah" (noun-vav-guimel-hé, soit le nombre 64) dont la racine trinitaire est "naga" (noun-guimel-hé) qui veut dire "briller, resplendir, éclairer".... on est bien en contact avec l'astre le plus brillant après le soleil et la lune ! Ensuite, grâce à l'hébreu, on peut aller un peu plus loin et permuter les lettres, ce qui nous donne "gana" (guimel-noun-hé) qui signifie "un jardin clos" et pour finir nous avons "nag" (noun-hé-guimel) qui veut dire "conduire, guider".

Vénus nous guide -t-elle vers un jardin de manière lumineuse ou pour faire rayonner notre être ? Ah, Ah ...

Continuons ce petit "jeu" et avançons toujours avec l'hébreu (c'est magique l'hébreu !) . Si on coupe le mot initial de Vénus (nogah) en 2, on a d'une part - guimel-hé- qui signifie "voici" et ensuite il reste "vav-noun" qui signifie "fécondité nouvelle", donc littéralement, "voici une fécondité nouvelle".

Alors nous pouvons dire de Vénus (nogah), qu'elle nous conduit, nous guide pour faire rayonner en nous même une fécondité nouvelle. Elle est le lien qui nous guide vers notre jardin pour nous transformer afin de rayonner !!

Chez les grecs, Aphrodite est la plus belle des déesses et elle règne sur l'amour et les désirs. Elle descend directement d'Ouranos et on dit d'elle qu'elle est née de l'écume que vient nous rappeler la racine de son nom "aphros"en grec qui signifie "écume". Elle incarne la beauté et la grâce dans chacun de ses gestes et inspire le désir charnel à toutes les créatures. Sa puissance est sans borne puisqu'elle peut contraindre les coeurs des mortels comme ceux des immortels.

Les grandes déesses, dont elle fait partie, sont de grandes tisseuses. Athéna enseignait cet art à Pandore, quant à Aphrodite, elle porte sur elle une ceinture magique tissée. Le tissage renvoie à une symbolique bien plus forte qu'il n'y paraît, car une pièce de tissu "est constituée de l'entrecroisement de la trame horizontale ( monde des archétypes) avec la chaîne verticale (différents niveaux de conscience de l'homme), alors que la laine, elle, représente la manière dont l'homme, le tisserand, dirige sa vie".

Il s'agit là de percevoir que l'art de Vénus s'articule autour du processus qui consiste à lier et délier (le Vav en hébreu qui est le lien), notamment avec sa ceinture qu'elle porte en bandoulière autour de sa poitrine....et qu'il suffit qu'elle délie pour que ses charmes opèrent des miracles.

Et tout cela nous renvoie à la question du lien qui est fortement ambivalente car dans toute relation, on se retrouve dans l'abdication d'une part de notre liberté, qui pourtant n'a de sens que par l'existence de l'autre. Alors .... comment pouvons nous vivre ces liens tout en étant nous même ? S'agit-il de dénouer ces attaches pour se "libérer de la grande illusion du monde" ou bien de les accueillir pleinement pour participer à l'aventure de la vie et ainsi les transformer en relations tout en évitant qu'elles deviennent des chaînes ??? Vaste sujet !

Continuons notre petite escapade dans l'histoire d'Aphrodite qui prendra comme époux Héphaïstos, l'enfant laid d'Héra, affligé de claudication dès sa naissance et qui tombera 2 fois de très haut. Il sera d'abord rejeté par sa mère à cause de sa laideur ( elle le jeta du haut de l'Olympe) et ensuite par son père Zeus, outragé que ce fils ai pu défendre sa mère lors d'une de leur dispute. Il sera alors délié et restera estropié suite à cela ! Et la blessure d'Héphaïstos porte en elle la question de l'absence de beauté (laideur) ainsi qu'une souffrance identitaire par le fait de ne pas se sentir aimé pour ce qu'il est.

L'enfant laid n'a pas le droit d'exister dans l'Olympe symbole de perfection !

Sur un plan plus psychologique, on peut dire que l'enfant qui vit cela, se sent rejeté par sa famille car ses comportements ne rentrent pas dans le cadre des valeurs morales érigées par ses parents. Il "semble "laid" au regard des valeurs religieuses, philosophiques ou culturelles" que la famille portent "comme un étendard sur le podium de la perfection". Il n'est pas aimé pour ce qu'il est, un être unique, tout en étant rejeté pour ce qu'il paraît et qui est bien décevant pour ses parents .... De là, né forcément un énorme sentiment de dévalorisation, un désamour de soi, car il souffre de ne pouvoir répondre à un idéal de perfection tellement inaccessible (Olympe = idéal familial) qui n'ai pourtant pas en résonance avec sa nature essentielle.

Héphaïstos connaîtra 2 grandes séparations (coupures de liens), celle d'avec sa mère qui le rejette et qui créera une énorme confusion et celle d'avec son père provoquant une dissolution du vouloir puisque provoquée lors d'une dispute, d'un divorce, d'une rupture entre ses 2 parents. Comble de l'histoire, il deviendra maître de forge et le maître absolu des liens précieux, puisqu'il fabriquera les bagues, colliers et ceintures pour les déesses et celui qui dénoue les attaches en fabriquant les équipements militaires pour les dieux. Une première partie de sa vie où il sera délié du système parental et familial et une deuxième partie qu'il consacrera à être le maître des liens ! Elle n'est pas bien faite la vie ?

Il donnera d'ailleurs ce fameux coup de hache sur la tête de Zeus, d'où naquit la belle Athéna .... déesse de la guerre et de la sagesse.

Incroyable qu'Aphrodite, déesse de la beauté, devienne l'épouse d'Héphaïstos rejeté pour sa laideur ... les 2 opposés qui s'unissent ? Celle qui porte la ceinture magique unit à celui qui est le maître des liens ... Ne nous enseignent-ils pas à lier et délier tout en respectant nos libertés profondes ? Le lien entre Aphrodite en tant que tisseuse de l'amour et Héphaïstos qui maîtrise l'art de fabriquer des objets constitue la réunion, le lien entre celle qui représente l'esthétisme des formes et celui qui les construit ....par l'art de la forge.

Cependant, Aphrodite trompera son mari avec Arès, fils de Zeus et d'Héra, dieu de la guerre. Cette liaison durera jusqu'à ce que Hélios, le Soleil, le dieu qui voit tout, les découvrit un beau matin. De cette union adultère , de la force et du désir, naquirent Eros (le désir personnifié), Deimos (la terreur) et Phobos (l'effroi). Le premier accompagnera toujours sa mère alors que les 2 autres suivront leur père dans l'art de la guerre.

La déesse du vendredi vient nous enseigner la puissance des liens et traite des questions d'harmonie, de beauté et de communication silencieuse qui existent dans ces liens, tout comme l'enseignement du déliage des noeuds émotionnels et relationnels. En effet, pour s'accomplir sereinement, la personne "vénusienne" sera amenée à reconnaître, pour mieux la traverser , la honte qui la lie à son attachement excessif aux standards sociaux et à la crainte d'exposer la vérité de ses sentiments avec le coeur pour grandir et faire rayonner son être. Il s'agit de réaliser le mariage des contraires, d'harmoniser les univers les plus éloignés dans l'amour, la beauté et la grâce, de créer de beaux liens, non pas des chaînes, qui font grandir car "celui qui n'est façonné par aucun lien d'empathie, meurt de solitude".

L'Amour est le plus puissant des catalyseurs qui permet d'accompagner et révéler la croissance des dons de chacun.

Que vos vendredis soient source d'amour et de beauté en lien avec vous m'aime et les autres....

* Luc Bigé - Jour de la semaine

* Raphaël Payeur - Les archétypes planétaires.

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